Assis i  propos des toilettes minuscules, Max essayait maladroitement d’enfiler le costume des annees precedentes.

Ca allait et venait autour de lui, sans discontinuer, des voix, des pietinements, des cris et des rires.

Des trucs rassurants, des jolis sons qui donnent le sourire. Comme il n’y avait aucune a, il craignait sans arret de devenir decouvert dans cette posture ridicule, un homme bedonnant a toutes les yeux fatigues, rentrant le sein Afin de entrer dans le deguisement du Pere Noel. Il avait grossi ces deux derniers mois, « effet secondaire des medicaments », lui avait explique le medecin. Le psychiatre de l’hopital. Monsieur Travers. Ca l’avait fait rire, ce nom. C’etait plutot lui qui allait de travers, a en croire Stephanie. Il etait bien de travers, meme. « Vous perdrez bien ca fort vite en reprenant le sport et en faisant un peu attention a la alimentation. C’est normal de connaitre une phase de depression apres une experience comme la votre. Ne vous en faites gui?re, c’est franchement transitoire, ne vous occupez que de retrouver une vie calme et equilibree, une vie de famille. Les medicaments devraient vous aider En outre ce ne est plus qu’un mauvais souvenir. »

Naturellement. Deja, il hurlait moins souvent la nuit, contenait ses angoisses dans des limites tolerables et reussissait a emerger de le lit concernant emmener des enfants a l’ecole. Stephanie revenait dormir avec lui souvent, maintenant. Elle ne se plaignait pas, elle ne disait rien mais les longs regards qu’il J’ai sentait poser via lui a la derobee etaient clairs. Ses mouvements de recul parfois aussi.

Et donc, le Pere Noel. Il avait devoile oui, bien sur, quand Notre maitresse de Timothee le lui avait propose, parce que celui-ci le faisait avant, c’etait meme son grand bonheur de perdre de classe en classe au milieu des cadeaux, nos bonbons, nos chocolats et les bisous emmoustaches de nylon blanc.

Juliette adorait ca, quand elle etait en maternelle. Mais le costume etait un brin serre, dorenavant. Et la perruque sentait bizarre, le moisi et la poussiere. Cela avait oublie de tout ranger correctement avant de partir, la derniere fois.

Un bruit de jamais, et les encouragements de la jeune femme accompagnes d’une petite voix claire qui pepie gentiment. Zut, pris en flag. L’Atsem croisa son regard et sourit :- Oh, viens, Joanna, il faut aller au sein des toilettes des grands, on ne va gui?re se servir de celles-ci, on voit votre probleme !- Ah bon ? Elles seront cassees ? Clin d’oeil complice de l’Atsem a Max qui se rendit compte, une fraction de seconde trop tard, que c’etait lui, le probleme. C’etait bien ainsi qu’il se voyait aussi.

Deux mois qu’il etait rentre. Il avait eu le sentiment que tout redeviendrait normal, un coup a la maison. Qu’il suffirait d’etre au sein des bras de Stephanie et d’embrasser Juliette et Timothee pour que bien soit comme avant. Il l’avait sincerement cru.

Ce n’etait gui?re sa faute. « Ne culpabilise jamais, votre n’est nullement ta faute. Tu en as vu de dures, je sais. Tu me raconteras quand tu pourras, ne t’en fais gui?re cheri. Je pourrais recevoir. Je t’aime. On t’aime vraiment l’integralite des trois, on reste la avec toi. Occupe-toi d’aller plus avant tout. »Ce n’etait jamais sa faute. Ce n’etait aussi gui?re sa faute. Et il n’aurait pas du etre la, votre n’etait jamais son tour. Remplacement impromptu. Il avait evoque oui, il disait i  chaque fois oui. Pour le sourire des personnes, pour un visage qui s’illumine brievement, Afin de etre aime, Afin de ne pas deplaire. Parce que c’est plus facile.

« Comment ca, tu vais ?

Mais ce ne devait gui?re etre avant l’annee prochaine. On avait prevu des vacances tous ensemble, Afin de un coup. Merde, Max, non, tu peux pas faire ca ! »Elle avait crie, aussi qu’elle ne le faisait pas, elle avait pleure aussi, elle etait tellement decue. Et lui comme 1 con, retourne au piege de son incapacite a dire non. Pour prouver qu’on pouvait lui faire confiance, qu’il valait quelque chose, qu’on pouvait compter sur lui. Mes autres, oui, mais jamais sa cherie. Manque cette fois-la. C’etait dur i  sa place de se retrouver toute seule au milieu des enfants, jongler avec l’integralite des contraintes et les corvees, maintenir un milfaholic profil semblant de bonheur familial sans lui. De toute facon, il n’etait bon a rien. Il avait tout foire, mauvais pere, mauvais mari, mauvais homme. Un rate. Sa mission aussi, il l’avait foiree. On ne lui demanderait plus rien, comme ca au moins, Stephanie serait contente. Il ne la verrait plus jamais pleurer avec ces missions a la con. C’etait aussi bien.