L a sainte Catherine est passee, et je n’ai nullement plante d’arbres, qui, d’apres le proverbe, prendraient racines, quelle que soit l’essence.
Malgre ce qui, votre arbre magique s’est presente a moi…
Un arbre magnifique, qui ne ressemble a pas de autre. Sans feuilles ni epines, il n’est nullement non plus ce coniferes non resineux beaucoup connu des cruciverbistes.
Cela reste seulement inclassable. D’une essence repandue, on ne le voit pas croitre, peut-etre avec manque d’attention. On ne le voit pas fleurir, car il reste discret. Cependant, il a nos fruits nos plus beaux qui soient ; Cela reste aussi impossible de les cueillir, tant votre arbre est grand. Non, on doit recevoir qu’ils daignent choir, le moins rarement via un individu de son parti pris.
Mais quel reste donc cet arbre mysterieux, grand schtroumpf , me direz-vous ?
Eh beaucoup, c’est votre arbre que tout un chacun est en mesure de rencontrer. D’ailleurs, je suis quasiment entendu que chacun l’a deja vu au moins une fois dans sa vie, sans s’en rendre compte… Ce tantot, j’ai recolte un des fruits. Ce n’etait gui?re un samedi soir sur la terre, ni au bord d’un petit chemin qui sentait la noisette. Il etait simplement la, sur mon chemin. Un fruit d’un Hasard… Cet heureux Hasard, donc, a ensoleille ma journee, meteorologiquement tristounette.
Mes vieux
E lle s’appelait Maria tel d’autres s’appelaient marguerite, Yvonne, Philomene, Sidonie ou Berthe. J’en oublie plein d’autres, des vieilles jeunes femmes qui peuplaient notre village. Vieilles, pas vraiment ! Une soixantaine d’annees, bien au plus, les separaient du jour de leur naissance, mais elles en paraissaient le double, dans les yeux d’enfants. Le travail tres dur les avait froissees comme des journaux un moment passe. J’ai tenue vestimentaire n’ajoutait que dalle a l’affaire, le noir etait a l’honneur, si beaucoup que nous imaginions qu’elles pouvaient etre Plusieurs sorcieres sans balais.
– Marguerite avait des cerises sur son chapeau, elle se faisait croire que c’etait forcement l’ete.
– Sidonie etait d’une curiosite malsaine, de celle qui amadoue les enfants pour savoir votre que trament les parents.
– Berthe, je crois, n’avait pas de grands pieds, mais nous semblait etre plus douce que ses congeneres. D’ailleurs, nous nous n’y trompions nullement. Pour les menus travaux que nous lui dispensions, elle nous payait rubis sur ongle. Plusieurs gateaux qu’elle faisait specialement, un paquet de gaufrettes ou alors, ces petits beurres au doux nom de « match », au gout jamais egale ailleurs que chez i§a.
– Maria, c’etait tout autre…
Elle etait votre petit bout de soeur, animee d’une energie debordante. De tres tot a tres tard, elle s’activait. En fait, elle ne s’arretait pas. Ses nuits ne devaient jamais durer plus de quatre ou 5 heures. Elle est tellement occupee, qu’elle n’avait nullement le temps d’etre malade, ni de contracter la grippe. C’est penser ce qu’elle aurait fait du Covid… Cela etait impossible de lui donner 1 age, tant elle paraissait ne pas en avoir. Un visage burine, bruni par le soleil, noirci via les fumees un moment et les trente-sept miseres d’la vie d’alors dans un cantal quasiment sous-developpe, etait creuse de rides profondes, ceruse a la maniere d’un vieux meuble patine avec moyen. Sans son foulard, Maria arborait une coupe de cheveux qui aurait laisse plus d’un coiffeur dubitatif… Je pense qu’elle devait se les couper elle-meme. Ce n’etait nullement folichon, mais c’etait fonctionnel. Il suffira, qu’avec mes freres et s?urs, nous evoquions « une coupe a la Maria » pour que les souvenirs reviennent intacts. Au moment oi? celle-ci se rendait a toutes les plusieurs marchands ambulants, une meute de chien, tout aussi noirs qu’elle, l’accompagnait. Ainsi escortee, dans un accoutrement a Realiser peur un soir d’Halloween, elle semblait bien loin de la jeune fille de dix-sept ans qu’elle fut lorsque celui qui etait aussi son mari, l’avait enlevee pour vivre avec et elever celui qui s’appellerait plusieurs mois prochainement, Rene.
Les vieux, c’est bien connu, ne parlent plus, ou aussi parfois du bout des yeux ; c’est du pere que je tiens cette histoire. Quand aussi, ces vieux qui peuplerent ma jeunesse, meme si ils avaient l’ensemble de l’age en sagesse, ne l’avaient pas forcement ete, sage !